
Au Musée des beaux arts de Montréal, nous sommes allés voir l'exposition sur Otto Dix, peintre allemand. Première chose que je me dis dès que je rentre dans la salle, c'est mais quel réalisme! Les gens sont laids, gros, les seins des madames nues pendent, on compte leurs bourrelets, les rides, c'est cru. D'ailleurs ça me rappelle l'exposition dont je suis allée voir à Paris où l'artiste ne peignait que des grosses personnes. Intéressant.
Ma partie préférée? Le début. On parle de la Première Guerre Mondiale, de l'influence de cette guerre sur son art. Et ensuite, ses oeuvres sur ce bordel de prostituées et ces soldats. On ne sait pas trop comment réagir face à ces tableaux. On se promène, on regarde, on ressent un malaise parce que les madames nues sont terriblement nues et que les hommes sont laids, on se dit chanceux de ne pas à avoir vivre la guerre et les atrocités humaines, et puis on reste fasciné par ces portraits parce qu'on se dit que c'est magnifique.
J'aime le fait que d'aller au musée, ce n'est pas juste pour regarder de l'art. En entrant dans le monde d'un artiste, on comprend la situation socio-économique et politique de cette période. Aujourd'hui j'ai appris sur la Première Guerre Mondiale, sur l'après-guerre, sur les années folles, sur l'Allemagne et ce qui a mené à la Deuxième Guerre, et tout ça à-travers quelques textes, mais surtout à-travers des tableaux.
J'ai peut-être moins aimé la deuxième partie de l'exposition et des oeuvres d'Otto Dix. À cause du gouvernement, plusieurs oeuvres ont été détruites, et le peintre s'est tourné vers les payages. Et Dieu sait comment je me fous des paysages.
Jusqu'au 2 janvier 2011, ça en vaut la peine. Ça nous fait réfléchir sur la société d'avant et d'aujourd'hui, sur les guerres, sur ces artistes et philosophes qui ont voulu changer quelque chose, et ça fait de belles conversations possibles avec les copains.
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